Connaissez-vous le dicton « être intelligent comme un renard » ? En réalité, le renard n’est pas vraiment « intelligent », mais cette renommée vient de son extraordinaire capacité à s’adapter à tout type d’environnement et de situation.
Par exemple, lorsque le renard trouve beaucoup de nourriture, savez-vous ce qu’il fait ? Il commence à creuser dans le sol, en enterrant les fournitures dans de petits trous et en faisant attention à ne pas les cacher au même endroit. De cette façon, il est sûr qu’aucun prédateur ne pourra les lui voler. C’est également grâce à ces comportements que le renard est le carnivore sauvage le plus répandu en France : il vit pratiquement sur tout le territoire, y compris les îles.
C’est en fait l’exemple parfait d’un « animal opportuniste », c’est-à-dire capable de s’adapter à n’importe quelle condition de vie et habitat, y compris urbain. Les réseaux sociaux regorgent en effet de vidéos qui immortalisent cet animal errant dans nos villes : mais pourquoi le renard se rapproche-t-il toujours plus des humains ? Et surtout : cela représente-t-il vraiment un danger ?
Qu’est-ce que le renard roux ?
Il existe 12 espèces de renards dans le monde : parmi celles-ci, le renard roux ( Vulpes vulpes ) , la seule espèce de renard présente en France et qui possède la plus forte symbolique. Le renard est un proche parent du chien – il fait partie de la famille des canidés – mais comparé au chien, il a eu une relation nettement plus compliquée avec l’homme.
Au Royaume-Uni, par exemple, persiste encore la tradition de la chasse au renard, qui remonte à 1534. À cette époque, dans la région de Norfolk, commençait la chasse au renard : les chasseurs, accompagnés de leurs chiens, montaient à cheval et allaient tuer le renard. Des renards qui se nourrissaient des animaux de basse-cour des agriculteurs.
Une pratique devenue « à la mode » chez les nobles anglais et qui perdure encore aujourd’hui lors du traditionnel « Boxing Day » , le lendemain de Noël, qui est célébré avec la chasse au renard.
C’est pourquoi l’homme au fil des siècles n’a jamais regardé d’un bon œil le renard, presque toujours considéré comme un animal sournois et ennuyeux et parfois même malin. Mais ces légendes et clichés, ainsi que la superstition des hommes, sont aussi le résultat du comportement résolument particulier du renard.
Le renard est en fait un animal crépusculaire, c’est-à-dire qu’il est actif du début de la soirée jusqu’au matin. La nuit, il erre à la recherche de nourriture, chassant les lapins, les lièvres et les rongeurs, mais il ne dédaigne pas non plus les reptiles, les insectes et les baies. Et tout cela, il le fait en se cachant dans les buissons, en s’abritant dans des tanières ou des abris abandonnés par d’autres animaux de la campagne, comme les blaireaux et les porcs-épics.
En effet, le renard est un animal timide et craintif, il ne se déplace pas à la vue de tous, au contraire il se comporte un peu comme un ninja, utilise l’obscurité à son avantage et se nourrit sans trop faire de bruit. Lorsqu’il identifie une proie, le renard ne se lance pas à sa poursuite, mais saute dessus sans être découvert : il est ainsi sûr d’y aller à coup sûr sans attirer l’attention des autres prédateurs.
Que faire si un renard s’approche de nous ?
Rencontrer un renard, à la campagne ou en ville, n’est pas un événement si improbable. Les renards se rapprochent de plus en plus des établissements humains car ils peuvent trouver de la nourriture plus facilement que dans la nature. Mais ce qui les attire, ce n’est pas seulement la disponibilité de nourriture – par exemple les déchets ou les déchets des restaurants et des bars – mais toute une série de comportements extrêmement dangereux.
Essayons de mieux comprendre : que faire lorsque l’on rencontre un renard ? Il n’y a vraiment pas de réel danger pour l’homme, car le renard est un animal timide par nature : il s’enfuira très probablement avant même que vous puissiez le voir. Le fait qu’elle puisse avoir peur de nous n’est cependant certainement pas une bonne excuse pour la déranger, se rapprocher et prendre des photos. Dans la plupart des cas, comme mentionné, il s’enfuira, mais gardez à l’esprit qu’il s’agit toujours d’un animal sauvage, c’est-à-dire d’un animal aux réactions imprévisibles. Ainsi, si nous rencontrons un renard, nous devons simplement le laisser tranquille : éloignez-vous lentement, évitez les bruits qui pourraient l’effrayer et partez.
Cependant, il existe des régions de France où les renards – en particulier ceux qui se sont approchés des centres urbains – sont devenus beaucoup plus confiants envers les humains. Des accidents mortels se produisent souvent dans les Abruzzes, car les renards ont été tellement habitués par les humains à recevoir de la nourriture qu’ils ont appris à « se cacher » sur le bord de la route en attendant que quelqu’un vienne les nourrir. Un phénomène qui a été signalé à plusieurs reprises par le Parc National des Abruzzes, mais malheureusement les épisodes de ce type sont de plus en plus fréquents. Il faut comprendre qu’adopter ce type de comportement est non seulement éthiquement mauvais, mais aussi très dangereux !
En pratique, c’est comme si l’on habituait le renard à percevoir la route non plus comme une source de danger pour sa vie, mais comme un lieu sûr où il trouvera toujours quelqu’un prêt à lui donner à manger. On vous le dit toujours mais on le répète encore une fois : il ne faut jamais nourrir les animaux sauvages. Gardez donc à l’esprit que le renard peut être vecteur de nombreuses maladies, comme la rage, ou le ténia du renard, de plus en plus fréquent : c’est un parasite intestinal qui peut infecter l’homme par les excréments et détruire le foie de la personne infectée. Raison de plus pour la laisser tranquille, non ?
Chasse au renard
Chaque année en France, des milliers de renards sont tués à cause des dégâts causés aux agriculteurs. « Pourquoi aller chasser quand je peux me faufiler dans un poulailler et manger tous les poulets que je veux ! ». Un résultat maximum avec un minimum d’effort, c’est un peu la philosophie de vie du renard… et qui peut lui en vouloir ? Les renards restent des prédateurs et les animaux de basse-cour représentent des proies bien trop tentantes. Mais contenir les incursions de renards est possible sans avoir recours à la chasse.
L’installation de clôtures est une excellente défense contre les renards, même s’il faut être prudent : les clôtures doivent être enterrées à au moins 50 cm de profondeur car, comme nous l’avons vu, les renards savent creuser. De plus, si l’on veut vraiment être honnête, le renard n’est pas un animal nuisible à tuer à tout prix, il peut même s’avérer être un allié inattendu pour l’agriculture. Les renards, en effet, sont très utiles à la campagne car ils se nourrissent de rongeurs qui endommagent les cultures, devenant ainsi une alternative valable aux poisons chimiques. L’homme et le renard ne sont pas destinés à être ennemis à vie : il suffit d’adopter (et de respecter) de bonnes règles de coexistence et d’adopter un comportement responsable.